- Quel a été votre parcours jusqu’à la création de « Chéri, pense au vin » en 2011 ?
- Qu’est ce qui vous différencie des autres cavistes ?
- Vous avez ouvert une boutique physique à Aizenay en 2016. Qu’est ce qui a particulièrement retenu votre attention d’entrepreneur au sein de cette ville ?
- Votre choix a-t-il été le bon ?
- Quel accueil vous a réservé la municipalité ?
- Et les habitants ?
- Quels conseils donneriez-vous à un porteur de projet sur base de votre propre expérience ?
- Pensez-vous qu’une plateforme comme Comm’une opportunité pourra aider de futurs entrepreneurs à s’installer ?
Ce n’est pas l’histoire d’une mais de deux reconversions professionnelles que nous allons vous raconter aujourd’hui. Alain Voineau et Ariane Bazin sont les cavistes passionnés de « Chéri, pense au vin ». L’histoire commence en 2011 par un « winetruck » sur les marchés nantais et vendéens, et se poursuit en 2016 par l’ouverture d’une boutique en plein centre-ville d’Aizenay.
Ariane Bazin
Gérante de Chéri pense au vin
cheripenseauvin.com
Quel a été votre parcours jusqu’à la création de « Chéri, pense au vin » en 2011 ?
Alain était technicien inséminateur de bovins à Challans. Après 27 ans de carrière, il a pu bénéficier en 2009 d’une formation professionnelle de Caviste technicien du vin aidée par son entreprise. Revenu 9 mois à son premier métier, il négocie une rupture conventionnelle et ouvre la cave.
Quant à moi, Ariane Bazin, j’étais artiste peintre graphiste plasticienne. J’ai vécu 17 ans à Los Angeles en Californie avant d’arriver en France en 2000, où je partage désormais la vie d’Alain au cœur de la Vendée. Après un VAE DNSEP d’art à LORIENT en 2010, nous nous sommes pacsés en 2011, année de l’ouverture de notre Cave Chéri, pense au vin.
Qu’est ce qui vous différencie des autres cavistes ?
Notre diversité culturelle, nos choix très personnels et à l’écoute de notre bon sens. Et puis, nous savons (nous) faire plaisir !
Vous avez ouvert une boutique physique à Aizenay en 2016. Qu’est ce qui a particulièrement retenu votre attention d’entrepreneur au sein de cette ville ?
Nous connaissions cette ville depuis 5 ans car nous y faisions le marché du dimanche matin avec le camion winetruck de Chéri, pense au vin. Nous aimions l’énergie dégagée par cette ville. La clientèle y est jeune et diversifiée.
Il y a 4 ans, nous avons commencé à chercher un local sur différentes communes du canton, sans grande conviction. Aizenay restait pour nous le pôle le plus actif et attractif pour l’activité que nous souhaitions implanter.
Nous prenions également conscience du besoin de mouvement, d’habitants, d’activités et d’entreprises, nécessaire pour la création d’une troisième cave sur la ville (les 2 autres caves étant l’une sur le parking de l’Hyper U à 1,6km du centre-ville, et l’autre à 2km sur la route départementale de Challans).
Après quelques visites de locaux, nous avons trouvé le nôtre en plein cœur de ville, face à la maison de la presse. 64 m² libres depuis plus de 18 mois. C’était le lieu parfait pour nous.
Votre choix a-t-il été le bon ?
Excellent ! 22 mois que la boutique est ouverte, donc nous n’avons pas encore un exercice complet à notre actif, mais tout semble confirmer un très bon choix d’installation.
Quel accueil vous a réservé la municipalité ?
Très bien. Nous n’avons pas reçu d’aide financière de la Mairie mais un pot d’accueil a été organisé 4 mois après l’ouverture de la cave.
Et les habitants ?
Les commerçants de la rue étaient ravis ! Un nouveau commerce qui apporte du choix, de la clientèle et de la diversité est toujours une aubaine. Les habitants, nous en rencontrons de nouveaux tous les jours.
Quels conseils donneriez-vous à un porteur de projet sur base de votre propre expérience ?
Ne vous précipitez pas. Soyez patient, très patient, surtout avec peu d’argent de côté. Notre force (mais aussi notre fragilité) fut dans notre cas notre maturité (nos âges).
Pensez-vous qu’une plateforme comme Comm’une opportunité pourra aider de futurs entrepreneurs à s’installer ?
Je me souviens avoir eu besoin d’aides et d’être restée sans réponse. J’avais le sentiment qu’il fallait payer pour avoir de l’information concrète et efficace.
Le problème est que l’on a déjà trop peu d’argent au démarrage. De fait, le principal frein à la création, c’est la banque. Il faut savoir « dealer » avec le banquier, être gonflé à bloc et y croire encore et encore. Si on peut avoir le soutien de sa commune d’implantation en ce sens, ça ne peut qu’aider.
Chéri pense au vin
2 bis, rue de l’hôtel de ville
85190 Aizenay
Ouvert du mardi au vendredi de 10h à 13h et de 15h à 20h
Le samedi de 9h à 20h
Le dimanche de 9h à 13h30