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Lucas Matagne, repreneur d’entreprise à succès

Reprendre une entreprise plutôt que de créer une nouvelle entreprise, et pourquoi pas ? Si vous avez l’âme d’un entrepreneur, mais que vous souhaitez investir dans un projet qui a déjà fait ses preuves, la reprise d’une entreprise peut être une bonne option.

Le saviez-vous ? Sur la Bourse de la Transmission de la Banque Publique d’Investissement, BPI France rassemble plus de 46 000 offres d’affaires à reprendre, de fonds de commerce et d’entreprises. Aujourd’hui, rencontre avec un repreneur d’entreprise à succès, Lucas Matagne.

Le portrait de Lucas, 28 ans, repreneur d’une imprimerie en Ariège

Du haut de ses 28 ans, Lucas est depuis 2022 à la tête d’une imprimerie centenaire en Ariège ! Avec humilité et sagesse, il nous livre les clés de sa réussite et ce qu’il a retenu de son parcours pour la reprise d’une entreprise.

Bonjour Lucas, peux-tu nous présenter ton parcours dans les grandes lignes ?

Je m’appelle Lucas, j’ai 28 ans. Après le Bac, j’ai fait des études supérieures en maths/physique puis j’ai changé de voie pour intégrer une école de commerce en 2017. À ce moment-là, j’avais trouvé ma voie et je savais que je voulais entreprendre, j’ai donc construit mon parcours scolaire pour acquérir un maximum de compétences dans différents domaines (finance, stratégie, marketing, …).

Dès mon entrée en école de commerce, j’ai commencé à mettre de l’argent de côté pour financer mes futurs projets. Entre la bourse du CROUS, un job étudiant à 25h/semaine et de la famille pas loin de l’école pour m’héberger, j’arrivais à épargner un peu chaque mois, sans faire de prêt étudiant. Dès que j’ai pu, j’ai basculé vers l’alternance avec un poste en contrôle de gestion pour économiser les frais de scolarité et monter en compétence.

Depuis 2022, tu as repris l’imprimerie du Noisetier, une entreprise sans repreneur en Ariège. Pourquoi avoir choisi de reprendre une entreprise existante plutôt que de créer la tienne ?

J’ai travaillé sur 3 projets de création d’entreprise entre 2016 et 2022, sans réussite. Chaque tentative m’a permis d’en apprendre un peu plus sur moi, sur mes forces et sur ce qui me plaît. C’est à la suite de ces apprentissages que je me suis dirigé vers la reprise d’entreprise.

L’avantage de la reprise, c’est qu’on peut s’appuyer sur une équipe en place et compétente ainsi que sur un flux financier stable grâce à la clientèle existante. Ça faisait de l’imprimerie du Noisetier une plateforme idéale pour me développer professionnellement et innover dans un secteur en déclin.

Quelles ont été les difficultés rencontrées dans le processus de reprise ?

Sur le processus menant à la reprise, le plus difficile à gérer, c’était l’attente. Il y a plusieurs phases avec des délais incompressibles, pendant lesquels on a l’impression de subir et de ne rien pouvoir y changer.

Après la reprise, ça a été d’apprendre un nouveau métier. J’ai découvert l’univers de l’imprimerie et j’ai eu la chance de me faire former par les 5 salariés en poste.

Aujourd’hui, ton entreprise fonctionne. Si tu devais déterminer 3 grandes décisions qui t’ont permis de relancer l’activité de l’imprimerie, ce serait lesquelles ?

Le bon fonctionnement de l’entreprise aujourd’hui ne peut pas être attribué à mes décisions, c’est une entreprise centenaire donc elle a toujours su naviguer différents contextes, et ça ne fait qu’un an que je suis là !

Je pense que la clé de cette première année a été le soutien de l’équipe, que j’ai réussi à embarquer avec moi dans une sorte de renouveau, car il y avait énormément de choses à modifier sur le mode de fonctionnement. J’ai aussi choisi de déléguer davantage que le précédent gérant, de mettre en place une présence digitale, et de renforcer la production pour améliorer nos délais.

Penses-tu que tout le monde puisse comme toi décider de reprendre une entreprise ?

Oui, tout le monde peut reprendre une entreprise. Pour autant ce n’est pas forcément la bonne chose à faire pour tout le monde, ça dépend de ses objectifs.

Dans mon cas, j’y voyais un chemin pour accéder à des responsabilités importantes et capitaliser sur mon travail. Pour la personne qui sait ce qu’elle veut et qui est prête à s’en donner les moyens, alors oui, la reprise d’entreprise est totalement à sa portée. Le petit bonus, c’est qu’on peut financer la reprise d’une entreprise avec une grosse part de prêt bancaire.

Enfin, quels conseils donnerais-tu à quelqu’un qui souhaite reprendre une entreprise pour choisir la “bonne” entreprise pour lui et qu’il rencontre autant de succès que toi ?

La bonne entreprise à reprendre, c’est une entreprise qu’on complète et qui nous complète en tant que repreneur. La réussite n’est pas garantie, donc il faut s’épanouir au quotidien avec le défi qu’on se fixe en reprenant une boîte. Pour en arriver là, il faut se connaître soi-même, se former pour se sentir légitime et capable, et s’entourer des bonnes personnes. En fait c’est des trucs un peu bateau, on y croit pas trop en le lisant, mais avec le recul on se rend compte qu’on n’a rien fait d’extraordinaire pour en arriver là !

Retrouvez ici le site internet de l’Imprimerie du Noisetier. Vous êtes un porteur de projet qui recherche une entreprise à reprendre ou une commune qui propose une entreprise à reprendre ? N’hésitez pas à faire appel aux services de Comm’une opportunité pour mettre en avant votre recherche.