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Laisse Béton, le podcast qui porte bien son nom

Laisse Béton est le podcast gratuit créé par Amélie Dagues pour aider les citadins à réaliser leurs rêves de vie au vert. Cet exode urbain, elle l’a elle-même fait en 2017 avec mari et enfants. Elle nous explique tout cela. 

Amélie Dagues a fait son exode urbain en famille.
Am&lie Dagues, créatrice du podcast Laisse Béton

Amélie Dagues

Créatrice du podcast Laisse Béton

Qui êtes-vous ?

Je suis Amélie Dagues, coach professionnelle et productrice de podcasts, à l’origine du projet Laisse Béton. Je vis dans le Perche, plus précisément dans le hameau d’une petite commune d’Eure-et-Loir, depuis 2017, après 15 ans à Paris (et une vie à l’international). Je vis avec mari et enfants dans un ancien moulin, isolé mais pas trop, avec de grands espaces, une piscine, etc.

 

Quand on a découvert ce lieu, j’ai eu l’intuition que nous serions plus heureux ici qu’ailleurs, tout simplement. 

Au début, nous l’avons acheté comme une résidence secondaire. Mais, après 5 mois à faire l’aller-retour chaque week-end avec 3 enfants en très bas âge, j’ai demandé à mon mari pourquoi on s’imposait cela. En 3 minutes la décision a été prise. J’étais déjà indépendante et mon mari partiellement en télétravail dans son emploi salarié. Nous nous sommes installés à l’année.

Quelle a été la réaction de votre entourage à votre projet d’exode urbain ?

Mon mari et moi avons grandi en milieu rural. Nous connaissons la contrainte du car scolaire qui passe à 7h05 par exemple. Cela ne nous faisait pas peur. 

Ce que nous n’avions pas anticipé, c’étaient les réactions que je qualifierais de violentes d’une partie de notre entourage parisien. Je les classerais en 2 catégories :

  • Les métropolitains qui n’imaginent pas un instant qu’il puisse y avoir une vie au-delà du périphérique avant l’âge de la retraite avec, comme phrase de ralliement, “Mais comment vous allez faire pour l’école ??”
  • Les ex-ruraux qui sont venus “réussir” à Paris et pour qui ce serait une trahison de repartir. Leur slogan : “Moi je ne pourrais jamais le faire !” (alors qu’on ne leur demandait pas de venir avec nous, je précise).

J’ai ressenti comme un chewing-gum sous ma chaussure dans le projet qui, nous, nous rendait profondément heureux et optimistes pour l’avenir. 

C’est ce chewing-gum que j’essaie de décoller avec mon podcast Laisse Béton. 

Est-ce un simple changement de décor ?

Je pensais que ce serait un simple changement de décor. Mais ce fut bien plus profond que cela. Pour le meilleur !

En zone rurale, on change tout. On mange différemment, on dépense et consomme autrement. On complète son vocabulaire. On a d’autres loisirs, d’autres sujets de conversation. On rencontre de nouvelles personnes, différentes de soi. Cette mixité sociale est source de grandes richesses. Après avoir élevé un fils en ville, 3 filles à la campagne, je vois la différence. 

Plus globalement, quand tu sors du cadre de Paris, tu regardes les choses différemment. La politique, les médias… Tout prend une autre couleur. 

Ici, la météo n’est pas un vague sujet de conversation avec la boulangère. C’est une vraie préoccupation quand la pluie manque ou est trop abondante. Les saisons ont un sens, la question du vivant aussi. 

Comment vous est venue l’idée du podcast Laisse Béton ?

Chez moi, on ne capte que 2 stations de radio qui sont France Culture et Sweet FM (une radio musicale). Il me manquait quelque chose entre les 2. J’ai ainsi découvert les podcasts et, un jour, me suis lancée dans la production. 

Notons que 33% des français sont ruraux. Mais 81% disent que leur lieu de vie idéal est le village ! J’ai juste envie de leur demander alors : mais vous êtes où ??

Avec Laisse Béton, je veux montrer qu’on peut quitter la ville. Qu’on peut être heureux à la campagne. Qu’on peut y réussir sa vie. Qu’on peut s’y réinventer sur tous les sujets. 

On sait ce que l’on perd quand on part de la Ville. Mais ce n’est pas remplacé par du vide. J’ai découvert la richesse de la vie associative ici, avec de véritables héros du quotidien. Et j’ai rejoint une demi-douzaine d’associations et co-créé une association pour les femmes ayant une activité professionnelle indépendante

La question du travail fait souvent partie des freins au départ évoqués.

C’est sûr que la vie à la campagne est différente de la vie à Paris. Mais tout est possible aujourd’hui. On peut télétravailler bien sûr. On peut aussi télétravailler ET lancer un projet avec son conjoint par exemple. Il est aussi possible de trouver un emploi local quel que soit son profil (cadre comme non cadre). Et on peut aussi s’y réinventer entièrement. 

Pour moi, le défi des territoires aujourd’hui, c’est de réussir à accueillir cette diversité. De se montrer  ouverts et impliqués dans la bonne installation de leurs “accourus” comme on désigne par chez moi les nouveaux venus. 

Est-ce que tout le monde est fait pour vivre à la campagne ?

Ce n’était pas mon cas à 25 ans. Mais rien n’est figé dans le marbre. 

L’intégration en milieu rural ne se fait pas sans effort. Mais il vaut le coup. Son rapport à soi, à la nature, au temps, aux autres change. 

Bien sûr, la dépendance à la voiture est forte et la problématique des déserts médicaux réelle. Mais pour rien au monde je ne retournerais vivre en ville

Résumons. Que trouve-t-on dans le podcast Laisse Béton ?

Laisse Béton a pour ambition de faire entendre à toute personne intéressée par l’idée de laisser tomber le béton que, oui, c’est possible. 

Pour  ce faire, je mise sur la preuve par l’exemple avec des interviews d’anciens urbains. J’essaie aussi de confirmer et comprendre certains phénomènes observés en allant à la rencontre d’experts. 

Enfin, je rencontre des acteurs impliqués dans le développement des territoires qui peuvent nous donner un point de vue intéressant (et à qui je trouve qu’on ne donne pas assez la parole) : Maires, Associations, Entrepreneurs engagés…

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