Eric Lombard estime qu’il faut « réinventer l’économie du pays ». Le président de la Caisse des dépôts et consignation lit visiblement les éditoriaux de Comm’une opportunité. Ce dont je me réjouis !
100 mini-foncières pour remodeler l’économie des centres-villes.
Le 9 septembre dernier, Matthieu Belliard a reçu Eric Lombard, président de la Caisse des dépôts et consignation, sur Europe 1 pour évoquer la relance de l’économie. Le gouvernement souhaite en effet accélérer la revitalisation des villes moyennes avec plus de 1 200 projets prêts à débuter.
Monsieur Lombard a expliqué ce qu’il fallait faire en termes d’action immobilière positive pour sauver les centres-villes commerçants, et les centres actifs (bureaux) le plus généralement, en reprenant, de fait, nos préconisations.
Dans le cas présent, la Caisse crée 100 mini-foncières qui vont acquérir les commerces libres, voire ceux exploités mais devant être remodelés. Cette opération vise notamment à fabriquer des locaux plus efficients. Cela, sur propositions des collectivités locales.
Jusque-là nous sommes non seulement d’accord mais l’en remercions.
Toutefois, notre proposition, à la fois pour être plus près du terrain, plus rapide, moins politique peut-être, mais aussi pour concerner la population, suggérait autre chose. Nous proposions que la souscription au capital de ces foncières soit le fait des populations de la zone, à l’échelle du territoire. Mais ne chipotons pas. Rien n’interdit à la Caisse de le faire.
Par contre, cela signifie que lesdits territoires vont devoir dénoncer ces actifs à acquérir et les actions à mener, avoir une stratégie et des politiques. Sans politique politicienne. Par pur comportement de foncière de centres-commerciaux.
Là encore, j’ai précédemment abordé cette problématique. Quels sont les communes ou territoires dotés, à ce jour, de cette compétence concrète ?
Mais à période exceptionnelle…
Bref, je demande à UNIBAIL, à ALTAREA, à APSYS, à KLEPIERRE, à HAMMERSON, à FREY, etc., mais pas à celles directement liées à des groupes de distribution, et a contrario par contre à la vingtaine de petits spécialistes, de profiter des circonstances pour mettre à la disposition de territoires pour quelques mois certains membres de leurs équipes actuellement en chômage technique.
Ils pourraient faire un travail remarquable aux côtés des managers de centre-ville, lorsqu’il y en a un.
Un bon bénévolat de compétences à des territoires qui en auraient besoin.