L’Histoire de notre économie est une boucle temporelle intégrant des détails liés à l’évolution. Illustration par l’exemple avec les espaces de co-working.
De l’atelier commun
Jadis, les industriels non urbains avaient finalement deux options :
- Ramasser les employés trop éloignés pour les conduire à l’usine ;
- Si le produit le permettait, livrer la matière première là où étaient les ouvriers. Et ramasser ensuite le produit fini, le travail étant alors rémunéré à l’ouvrage.
C’était notamment le grand classique de l’équipement de la personne. Cela avait beaucoup d’avantages réciproques.
Mais la mécanisation lourde et la voiture individuelle ont submergé ce business model.
Notons que pour tout un faisceau de raisons (livraison, espace disponible, convivialité,vie familiale, etc.), la plupart de ces travaux de main d’œuvre étaient réalisés dans un local communal regroupant les travailleurs et aussi, de facto le plus souvent, des donneurs d’ordres.
J’ai encore fort bien connu ce microcosme dans l’est au cours des années 70, et aussi précédemment en Normandie.
La digitalisation et les connectiques, internet pour dire simple, permettent de nouveau les réalisations à distance de nombreuses tâches, surtout tertiaires. Plus scripturales et/ou communicatives que manuelles, quoi que.
Sachant que le logement moyen ne dépasse guère 80 m², que rares sont les gens capables de travailler seuls sans être portés par un corpus, et rares aussi sont ceux susceptibles à la maison d’être tout à leur ouvrage, il apparaît nécessaire aux territoires de faire aménager les nouveaux « ateliers communaux » de demain.
A l’espace de co-working
Des locaux reliés au monde, possédant des postes de travail banalisés, adaptables simplement sur mémoire (type « conducteur 2 » sur votre voiture), non attribués de façon permanente, réservables par internet et payables de manière dématérialisée à la séquence.
L’employeur est simultanément informé et peut aussi agir interactivement. Ce qui réduit la gestion des salariés à celle d’un immeuble normal.
Ce n’est que le principe médiatisé des immeubles urbains de co-working mais à dimension d’une grappe de clients entreprises. Un principe probablement donc peu exploitable autrement que localement.
Ce qui ne veut pas dire qu’un tel outil « existera » parce qu’il est simplement là. Sans une marque lui donnant reconnaissance et sans le process des réseaux dont c’est le métier, car il y a du savoir-faire et des techniques pour les faire marcher correctement. C’est d’ailleurs un vrai sujet à ne pas négliger.
Je suis convaincu que, dès aujourd’hui et plus encore demain, les territoires qui sauront organiser cela en leurs cœurs auront un atout stratégique structurel.