Les opportunités se trouvent partout, y compris au fond des abbayes et couvents. L’important réside dans la diffusion de celles-ci, au bénéfice de tous.
Récemment, un Maire normand me parlait de la problématique de ses vieux administrés isolés et pauvres. La plus préoccupante étant, de fait, cette question de l’isolement. Question d’autant plus prégnante depuis la fermeture du dernier bistro du bourg, véritable bureau, agora et réseau social pour ces citoyens.
Quelques jours plus tard, le frère artisan-confiseur en charge des merveilleuses pâtes de fruits d’une célèbre Abbaye m’indiquait que, si son immense monastère est désormais presque vide de moines, il est aussi vide de « familiers ». Pas tout à fait néanmoins, car il en accueille tout de même 3. Ce qui reste fort peu au vue des besoins et capacités. Cette congrégation serait donc heureuse de pouvoir en accueillir plus mais n’a malheureusement pas de candidat.
Allons plus loin et considérons les 3 abbayes en cours de fermeture aujourd’hui en France faute de moines… ou de résidents.
Revenons à nos « familiers ». De qui parlons-nous ? Il s’agit de personnes externes à une abbaye, logées et nourries gratuitement par celle-ci en échange de menus services. Elles sont intégrées à la communauté, socialisées, rompant de fait toute potentielle solitude. Nul lien avec un engagement religieux même si, bien entendu, une opposition stricte à la religion catholique serait compliquée à intégrer. Les « familiers » sont la continuité des anciens « frères lais » ou « frères convers » en quelque sorte.
Retour vers la Mairie distante de quelques kilomètres qui n’a jamais entendu parler de cela. Contacts avec d’autres congrégations d’hommes et de congrégations de femmes qui ont la même offre potentielle.
Cela me rappelle, il y a des années maintenant, une des plus célèbres congrégations de religieuses à vocation sociale (que je conseillais pour un sujet immobilier) qui, en plein Paris, avait plus de 100 chambres vides et tout ce qui va avec… et manquait de bras.
Une visite de n’importe quel établissement permet de voir que la vie physique y est désormais assez confortable (chauffage, électricité, tv, internet, repas, etc.) et que la convivialité y est centrale, même si tout n’y est probablement pas « bisounours ».
Cela me parait un bon exemple de commune opportunité à réactiver, n’est-il pas ?